Témoignage

Aujourd'hui est un jour particulier dans ma vie de maman. La jeune femme sur la photo, c'est moi, j'avais 26 ans et je venais de mettre au monde mon premier enfant. Ce petit bébé est aujourd'hui une incroyable jeune-fille de 14 ans  !

 

Mes émotions faisaient les montagnes russes, de l'euphorie à la tristesse en passant par la peur.

 

Je me devais d'être heureuse ! Après tout, je l'avais profondément désiré cet enfant... Pourtant je me sentais si fatiguée et si perdue face à ce petit être que je venais de rencontrer.

 

Et puis, je venais surtout de vivre un accouchement auquel je n'étais pas du tout préparée, allongée pendant des heures entières, accompagnée par une sage-femme infantilisante et blessante (c'était il y a 14 ans...). Tout mon corps était encore douloureux, mes jambes et mes chevilles gonflées que je pouvais à peine marcher seule le lendemain. Je me sentais alors plus proche d'une femme de 90 ans que d'une jeune maman venant de donner la VIE.

 

Lors de l'expulsion, la SF m'a raclé le ventre pour aider le bébé à sortir, cela m'a valu de très nombreux points (je vous passerai le nombre de déchirures internes et externes) entrainant des conséquences pendant 1 an (saignements abondants, incontinence, douleurs vives au moment des rapports mais pas seulement). Je vous rassure, ce genre de pratique n'est plus tolérée aujourd'hui dans les salles de naissance.

 

J'ai eu la chance d'avoir à mes côtés un homme merveilleux qui m'a rassurée et a joué son rôle de soutien à la perfection pendant l'accouchement, dans les débuts de l'allaitement et lors du baby blues ...

 

Voici une petite partie de mon histoire personnelle et familiale que je viens de partager avec vous, mais je sais que ce témoignage fera écho à d'autres histoires. C'est en m'informant, et en étant bien soutenue que j'ai pu redonner la vie par 2 fois en vivant à chaque fois une belle aventure. Et je vous souhaite la même chose.

 

Donner la vie devrait être un moment d'un grande force (celle que nous avons en nous lorsque nous enfantons), mais cela demande également douceur, attention et soutien. Aucune femme ne devrait se sentir, malade, infantilisée, vivre des violences physiques ou morales lors de son accouchement.

 

Mesdames, vous êtes mère'veilleuses ! Autorisez-vous à vous informer, à exprimez ce dont vous avez envie pour votre accouchement et comment vous souhaitez accueillir votre enfant dans ce monde.

 

Aucune femme ne devrait subir son accouchement et encore moins le premier.

 

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